L’année 2021 démarre avec une intensité à la hauteur de la crise que nous vivons depuis mars 2020.
Une mutation de la société entière
« Dans le monde d’avant nous étions spectateurs » selon le philosophe Bruno Latour1 « Le vrai confinement, et la vraie mutation c’est d’avoir expérimenté que nous partageons la même problématique, le même lieu, la même planète ». « Le virus mute et nous avec... ». Il sera donc difficile de s’extraire de ces précédents au moment où la pression sanitaire sera moins présente.
Certains n’ont pas attendu et se sont lancés dans cette nouvelle « raison d’être » en créant une entreprise, transformant une activité, écrivant des livres, apportant leur solidarité, et pour de nombreux professionnels en prenant conscience des effets révélateurs de la crise.
Bouger physiquement ou bouger dans sa tête, il est certain qu’un mouvement de fond est en marche.
Le transport « décarboné », le tourisme « respectueux », la consommation « responsable », le culturel « numérique » ne sont plus des projets isolés. Ils traduisent par l’action, une multitude de quêtes de sens qui ont émergé en bloc face à l’incertitude collective.
Pour les entreprises, le calendrier depuis mars 2020 a été marqué par des événements jamais vécus, ni imaginés : arrêt total de l’activité, investissements sanitaires, travail sous protocole sanitaire, télétravail, annulation de tous les rituels festifs, réduction et suppression des déplacements professionnels, usage massif du numérique, réorientation de la stratégie, réorganisation du travail, et la liste n’est pas exhaustive. .
Tout est arrivé si vite, tout va trop vite, les organisations et les personnes souffrent.
Elle est le socle identitaire qui peine à être nourrie faute de moments de convivialité et de temps.
La qualité de vie au travail s’est considérablement altérée par la distanciation, les mesures barrières, le stress de l’incertitude et les nombreuses situations personnelles qui impactent la productivité. Le turnover dans les effectifs déstabilisent la cohésion des équipes et la performance. Les difficultés de recrutement, ou à l’opposé le retardement de plan sociaux dans l’espoir de maintenir les compétences, créent de fortes tensions. Les entreprises et leurs personnels souffrent parce que tout semble tourner autour du même sujet : la crise, la covid-19, le confinement, le vaccin.
Dans cet univers masqué en permanence, les entreprises se vident progressivement d’éléments vitaux comme le lien social, la vision, le bien-être et le sens. Les managers se sont emparés des sujets dits « essentiels », ceux qui garantissent l’activité.
Le bateau poursuit sa route, certes, mais qu’en est-il de la cohésion de l’équipage ?
Les efforts demandés en 2020? qui se poursuivent en 2021 et certainement au-delà, ne vont-ils pas mettre le moral des troupes au point de priver le navire de ses meilleurs éléments, et de laisser une image difficile à inverser pour attirer de nouvelles recrues ? Si l’on rajoute à cela la quête de sens, la partie peut s’avérer très complexe pour les entreprises dans un avenir proche.
Le remède miracle n’existe pas, mais s’il y a un investissement dont une entreprise en période de crise ne peut se passer, c’est d’une bonne communication, en particulier interne. Pouvoir compter sur un communicant d’expérience est un levier crucial pour appuyer la direction et les managers à « penser » communication.
Souvent les idées et les intentions sont là de la part des dirigeants, mais les automatismes et l’énergie pour les déployer demandent de la compétence et du temps.
Le rapport risque/investissement dans ce contexte est à l’avantage de l’entreprise. Considérant la porosité interne/externe, toute action de communication en interne a des conséquences immédiates sur l’externe :
L’autre atout indéniable d’un communicant dans ce contexte est de pouvoir accompagner l’ensemble des équipes vers une compréhension et un usage raisonné des outils numériques de communication, en particulier des médias sociaux.
Le sens et la cohérence des messages et des actions sont des constituants importants de l’intégrité d’une entreprise, en particulier durant cette période inédite. Pour reprendre la métaphore maritime, en pleine tempête les messages doivent parvenir à chaque membre d’équipage afin qu’il ne persiste aucun doute sur le but que poursuit le capitaine.
La crise est pleine d’opportunités. Pour en profiter, la confiance et la reconnaissance ont besoin de relais et d’acteurs pleinement dédiés à cette mission.